À l’occasion de l’inauguration du Centre d’Imagerie Dubochet à Lausanne, cinq photographes ont relevé le défi de capturer, à travers leurs œuvres, l’essence artistique de ce lieu dédié à la production de savoirs et de données fondamentales.
Thomas Brasey, Delphine Burtin, Olga Cafiero, Matthieu Gafsou et Etienne Malapert ont été invités à poser un regard artistique sur ce lieu de production de savoirs et de données fondamentaux.
Le grand public est invité à découvrir ces œuvres jusqu’au 30 novembre 2024 dans le bâtiment du Genopode sur le campus de Dorigny de l’Université de Lausanne.
Thomas Brasey, le scientifique de l’équipe puisqu’il est aussi docteur en chimie, a décortiqué les modalités de fabrication d’images en cryomicroscopie électronique et s’en est inspiré pour produire une série de photographies montrant le centre et ses occupants.
Delphine Burtin s’est emparée d’objets qui pourraient passer inaperçus, sans valeur a priori, et qui sont au cœur des opérations du centre. Via différentes techniques (découpages, miroirs, rephotographies, …) elle amplifie sa matière pour en faire des abstractions formelles captivantes.
Olga Cafiero travaille par couches, ajoutant au réel les strates de l’infiniment petit et créant ainsi des superpositions foisonnantes et hypnotiques, qui brouillent les pistes de lecture des sujets représentés et nous interrogent sur le statut des images.
Matthieu Gafsou propose quant à lui une forme de reportage aux frontières de l’absurde sur le DCI, centré sur la figure de Jacques Dubochet qui s’est prêté avec générosité et humour au jeu des mises en scène.
Enfin, Etienne Malapert a centré son regard sur le déménagement concret des microscopes dans leur nouvel écrin. Son écriture documentaire affutée lui permet de créer une archive qui fonctionne comme un jalon et fixe les traces d’un moment important de l’histoire du DCI.