Reproduire la maladie de Parkinson en laboratoire avec des cellules de patients

Reproduire la maladie de Parkinson en laboratoire avec des cellules de patients

Cheffe de projet:
Dre Anne-Laure Mahul-Mellier, Laboratoire de biologie cellulaire lipidique, EPFL
État d'avancement:
En cours de réalisation

La maladie de Parkinson est une affection neurologique progressive qui touche des millions de personnes. Elle entraîne des troubles moteurs (tremblements, rigidité, lenteur des mouvements) et non moteurs (troubles du sommeil, anxiété, troubles digestifs), affectant profondément la qualité de vie des patients et de leurs proches.
Au cœur de la maladie, on retrouve l’accumulation anormale d’une protéine appelée alpha-synucléine dans les neurones dopaminergiques, essentiels au contrôle du mouvement. Cette accumulation forme des agrégats toxiques, appelés corps de Lewy, qui perturbent le bon fonctionnement des neurones. En endommageant les mitochondries (les centrales énergétiques de la cellule) et les lysosomes (chargés de l’élimination des déchets), ces agrégats contribuent à la mort neuronale.
Ce groupe de recherche vise à comprendre les mécanismes à l’origine de cette accumulation. Ils s’intéressent particulièrement au rôle des lipides du cerveau, qui pourraient favoriser l’agrégation de l’alpha-synucléine et jouer un rôle clé dans la progression de la maladie.
Pour étudier ces processus au plus près du contexte de la pathologie humaine, ils utilisent des cellules souches dérivées de patients et transformées en neurones. Ces modèles cellulaires personnalisés permettent de reproduire fidèlement la maladie en laboratoire et d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques.
Leur objectif : ouvrir la voie à des traitements capables de ralentir ou arrêter la progression de la maladie.